LES DANGERS LIÉS AUX EXPLOITATIONS MINIÈRES ARTISANALES

Le secteur minier artisanal emploie plusieurs millions de personnes à travers le monde, c’est ainsi donc que ce secteur réussi à avoir un impact significatif sur l’exploitation minière mondiale. Avec ses opérations à petite échelle, la mine artisanale qui se fait très généralement en dehors des lois en vigueur et sans respect des normes du secteur minier, réussi souvent à produire des quantités non négligeables de produit et donc générer des revenus conséquents. Mais il existe des risques importants tant pour les mineurs impliqués que pour les communautés et les pays dans lesquels ils travaillent. Entre les dommages physiques, la pollution de l’air et la détérioration de l’environnement, le secteur minier artisanal a , à terme, un impact négatif sur le développement local et les économies nationales.

Site d’exploitation artisanale à Garoua-Sambe, à l’Est-Cameroun.

Les dommages corporels

Le danger le plus direct lié aux exploitations minières artisanales est le risque de blessures corporelles auxquelles sont confrontés les mineurs eux-mêmes. Étant donné que cette activité se déroule généralement en dehors de toute légalité, ces projets peuvent ne pas être conformes aux normes réglementaires en ce qui concerne la qualité des outils et équipements, ou les pratiques de sécurité. Par conséquent, les mineurs sont très généralement moins susceptibles d’être mal ou pas du tout équipés et être contraints de travailler avec du matériel défectueux ou dangereux. De telles circonstances cause bien des fois de graves accidents pouvant quelques fois entraîner la mort des mineurs.

Concassage à la main de gravier aurifère.

Les dommages sur l’environnement

Le manque de ressources financières et matérielles nécessaires à la construction de mines selon les règles conventionnelles mènent de nombreuses exploitations artisanales à se développer dans une totale anarchie causant au passage la destruction de l’environnement car ici seule préoccupation est la recherche du profit. Les mêmes incohérences dans les équipements et les normes de travail qui mettent en danger la vie des mineurs artisanaux peuvent également endommager l’environnement des mines dans lesquelles ils opèrent. Dans une recherche effrénée d’or, les miniers artisanaux n’hésitent pas à s’installer dans d’anciennes mines abandonnées par les sociétés légales. Leurs actions incontrôlées combinées à l’utilisation de méthodes et procédés proscrits (comme par exemple l’utilisation de cyanure et de mercure) fragilisent encore plus les sols et les écosystèmes environnants causant de grosses pertes environnementales pouvant entrainer des catastrophes écologiques (sécheresse, contamination des nappes phréatiques).

Les pertes économiques

Les exploitations de mines artisanales peuvent menacer la rentabilité du secteur minier d’un pays en épuisant les ressources, en ne payant pas d’impôts sur les bénéfices tirés de leurs exploitations et en rendant plus difficile la réalisation de bénéfices pour les entreprises agréées. La quantité de minéraux et de métaux extraits de manière artisanale vendue en toutes illégalité est importante. Le Forum intergouvernemental sur les mines, les minéraux, les métaux et le développement durable (IFM) rapporte en 2017 que les exploitations illégales produisent environ 80 % des saphirs mondiaux et de 20 % de la production mondiale d’or et de diamant. Certains pays sont particulièrement affectés par ces exploitations artisanales illégales, au Zimbabwé par exemple, All Africa, rapporte que les exploitations artisanales illégales ont produit 13,2 tonnes d’or en 2017, contre 11,6 tonnes pour les sociétés minières industrielles. Il existe également un plus grand risque que les minéraux extraits soient sous-vendus par les mineurs artisanaux par rapport aux minéraux vendus par les sociétés internationales. En 2018, des mineurs artisanaux d’Afrique du Sud ont vendu un diamant de 55 carats à 6 millions de rands, qui a ensuite été immédiatement revendu pour plus de cinq fois cette valeur.

Pollution de l’environnement

D’après l’ONU, le secteur minier artisanal est la plus grande source mondiale d’émissions de mercure, ce secteur étant responsable des rejets de 1 000 tonnes par an, soit 40 % du total mondial. Le mercure est souvent utilisé dans l’exploitation minière artisanale car il s’agit d’une substance bon marché et facilement disponible dans l’extraction de l’or du minerai. Cependant, les processus d’extraction sont souvent inefficaces, voire carrément dangereux. L’IFM a cité deux méthodes d’extraction de l’or utilisant du mercure, l’une d’entre elles capturant généralement moins de 30 % de l’or contenu dans un morceau de minerai, tandis que l’autre est un processus plus complexe dans lequel le minerai est brûlé au mercure, généralement dans les maisons des mineurs. et lieux de résidence, exposant un certain nombre de personnes non directement impliquées dans l’exploitation minière à des vapeurs toxiques. Cette pratique a également considérablement endommagé des environnements vulnérables tels que les forets causant des assèchement et des contaminations dangereuses. À côté du mercure, les mineurs artisanaux utilisent de plus en plus le cyanure pour capter de l’or.

Quid  de Seewatch ?

Nous pouvons constater chaque jour les dommages, à toutes les échelles, que causent les exploitations artisanales illégales à travers le monde. C’est vu ce constat, que la société Seewatch à travers sa filiale minière Seewatch Mining a choisi d’agir de manière écoresponsable dans tous les projets où elle est partie prenante. Une charte écologie régissant les actions de Seewatch Mining dans le secteur minier a été rédigé pour servir de boussole à la société. À travers cette charte, Seewatch Mining s’engage à toujours agir de manière à respecter l’environnement et les populations riveraines aux sites miniers qu’elle exploitent.

ABODO Landry. Responsable Cameroun.


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